Halakhot allumage des bougies


 

Allumage des lumières du Chabbath

Qui a l'obligation d'allumer ?

Bénédictions sur l'allumage

Heure de l'allumage

Accepte-t-on le chabbath par l'allumage

Lieu pour l'allumage

Qu'utilise-t-on pour l'allumage ?

Règles sur les récipients mis sous la bougie

Lumière allumée par un non juif

Ne pas provoquer l'extinction d'une lumière

Eteindre une lumière pour un malade

Déplacer une lumière chabbath

Ce qu'il est interdit de faire à la lueur d'une flamme

 



Heure de l'allumage

(Choul'han 'Aroukh, simanim 261-263)



1) On ne doit pas allumer les lumières du chabbath lorsqu'il fait grand jour et qu'il reste plus d'une heure un quart (variable, ndt) avant la sortie des étoiles, c'est-à-dire avant pelag hamin'ha, même si on veut déjà accepter le chabbath à ce moment-là. En effet, on ne verrait pas qu'on allume ces lumières en l'honneur du chabbath, et on ne peut de toute façon pas accepter le chabbath si tôt. A priori, on n'allumera pas non plus dès pelag hamin'ha mais seulement en cas de besoin. Dans ce cas, on accepte le chabbath par l'allumage des lumières : en effet, si on accepte immédiatement le chabbath ce n'est pas considéré comme si on devançait l'heure. Donc, si une femme veut allumer les lumières du chabbath et se rendre ensuite (en auto ou par un autre moyen de locomotion) au Kothel, ou au miqwè pour faire la tevila, elle doit veiller à ne pas allumer plys d'une demi-heure avant le coucher du soleil. Elle peut alors allumer et se rendre au Kothel ou au mikwè. Une Achkenaze, dans ce cas, doit préciser qu'elle n'accepte pas le chabbath par l'allumage, mais les Sefaradiyoth n'ont pas besoin de le faire et, si elles le font, ce n'est que pour agir encore mieux, car il est bon qu'elles stipulent également cette réserve. Mais si une femme a allumé au début de pelag hamin'ha, plus d'une demi-heure avant le coucher du soleil, elle ne pourra plus se rendre ensuite (en voiture) au Kothel ni faire d'autres travaux interdits le chabbath : elle a de facto accepté le chabbat par son allumage, qu’elle le veuille ou non. Même lorsqu’on a allumé les lumières de chabbat quand il faisait encore grand jour, il est préférable de ne pas commencer le reaps du chabbat avant la nuit tombée.

2) L'heure où il convient d'allumer les lumières du chabbath s situe à peu près vingt minutes avant le coucher du soleil. Tel est également l'usage à Jérusalem. En cas de besoin, on peut le allumer seulement dix minutes avant le coucher du soleil et c'est en fait, l'usage des Sefardim, qui ne sont pas obligés d'être plus stricts et de respecter l'heure indiquée dans les calendriers suivant l'opinion du Rav Toukotchinski, et d'allumer quarante minutes avant le coucher du soleil, cet usage n'étant pas fondé sur la halakha. Le vendredi de 'Hanouka en particulier, il sera préférable d'allumer les lumières de 'Hanouka dix minutes seulement avant le coucher du soleil. En effet, la partie du jour ouvrable qu'il convient d'ajouter au chabbath (tossèfèth chabbath) n'ayant pas de temps précis, quelques minutes avant le coucher du soleil suffisent.

3) Les femmes aussi ont l'obligation d'ajouter une partie du jour ouvrable au chabbath ; il faut donc qu'elles acceptent le chabbath un petit moment avant le coucher du soleil, afin d'ajouter du jour de la semaine à la journée sainte. Quant aux Achkenaziyoth, elles acceptent le chabbath par l'allumage des lumières.

4) Si on a allumé la lumière en plein jour avant pelag hamin'ha, même si on l'a allumée en l'honneur du chabbath et même si on a pensé accepter le chabbath en l'allumant, il faut l',éteindre pour la rallumer avec bénédiction lorsque l'heure de l'allumage sera arrivée, afin que l'on remarque que c'est en l'honneur du chabbath qu'on l'allume. En revanche, si on l'a allumée au début de pelag hamin'ha sans avoir accepté le chabbath par cet allumage, on n'a pas besoin de l'éteindre pour la rallumer, bien qu'on n'ait pas agi de façon conforme à la halakha. Si on l'a allumée au début de pelag hamin 'ha sans réciter de bénédiction et sans avoir eu l'intention d'accepter le chabbath en l'allumant, on l'éteint pour la rallumer sans bénédiction à l'heure convenable (ou à partir de plag hamin’ha, avec l’intention de recevoir le chabbat).Ces règles ne concernent que les lumières réservées au chabbath, mais on peut allumer à volonté d’autres lumières ou l’électricité, en plein jour.

5) On ne doit pas attendre le coucher du soleil pour allumer, de crainte qu'il ne soit trop tard et qu'on ne puisse plus le faire. Si, pour une raison quelconque, on a tardé à allumer, mais qu'on est absolument certain que le coucher du soleil n'a pas encore eu lieu, on peut encore allumer avec bénédiction. Mais lorsqu'on n'est pas absolument certain de l'heure du coucher du soleil ou si la montre qu'on possède n'est pas précise, il ne faut surtout pas risquer de transgresser le chabbath ; il vaut alors mieux rester dans l'obscurité et se passer de cette mitzvah plutôt que de courir le risque de profaner le chabbath en allumant.

6) On ne doit pas attendre le coucher du soleil pour allumer, de crainte qu'il ne soit trop tard et qu'on ne puisse plus le faire. Si, pour une raison quelconque, on a tardé à allumer, mais qu'on est absolument certain que le coucher du soleil n'a pas encore eu lieu, on peut encore allumer avec bénédiction. Mais lorsqu'on n'est pas absolument certain de l'heure du coucher du soleil ou si la montre qu'on possède n'est pas précise, il ne faut surtout pas risquer de transgresser le chabbath ; il vaut alors mieux rester dans l'obscurité et se passer de cette mitzvah plutôt que de courir le risque de profaner le chabbath en allumant. Le mari qui voit que sa femme, pour une raison quelconque, tarde à allumer et craint qu'on en vienne à profaner le chabbath, devra plutôt allumer lui-même, même si son épouse s'y oppose. Il est donc recommandé d'encourager les membres de sa famille à terminer assez tôt leurs préparatifs chabbatiques et à allumer les lumières à temps, comme le disent nos sages : «L'homme doit répéter trois choses chez lui le vendredi après-midi. L'une d'elles est : «allumez les lumières !»». Une fois que le chef de famille le leur a rappelé, il n'a pas besoin d'attendre l'allumage et peut se rendre à la synagogue pour la prière de min'ha.

7) Si une femme a oublié d'allumer les lumières du chabbath et s'en souvient pendant le crépuscule (bein hachemachoth, c'est-à-dire dans les treize minutes et demie variables qui suivent la cheki'a), elle peut demander à un non-Juif de les allumer, mais elle ne récitera pas de bénédiction. Le non-Juif peut allumer toutes les lumières qu'elle a l'habitude d'allumer pour le chabbath. Elle peut demander au non-Juif de le faire même si elle a expressément accepté le chabbath, ou que la plupart des membres de la communauté ont déjà accepté le chabbath et qu'elle l'a accepté en même temps qu'eux ; elle peut même le faire s'il n'y a qu'une seule synagogue dans la ville et qu'on y a déjà accepté le chabbath. Pendant toute la durée du crépuscule, elle peut demander au non juif d’allumer ces lumières. A plus forte raison en aura-t-on le droit si c’est son mari qui a accepté le chabbath. On a le droit de demander au non juif d’allumer, même si l’appartement est également éclairé à l’électricité. Mais il est interdit de le lui demander à partir de la sortie des étoiles (tseth hakokhavim)