Halakhot allumage des bougies


 

Allumage des lumières du Chabbath

Qui a l'obligation d'allumer ?

Bénédictions sur l'allumage

Heure de l'allumage

Accepte-t-on le chabbath par l'allumage

Lieu pour l'allumage

Qu'utilise-t-on pour l'allumage ?

Règles sur les récipients mis sous la bougie

Lumière allumée par un non juif

Ne pas provoquer l'extinction d'une lumière

Eteindre une lumière pour un malade

Déplacer une lumière chabbath

Ce qu'il est interdit de faire à la lueur d'une flamme

 



Allumage des lumières du chabbath

(Choul'han Aroukh, siman 263)



1) Allumer une lumière avant le chabbath est une obligation imposée par nos Sages. Il faut accorder un soin particulier à cette mitzvah par une belle lumière car Rav Houna dit : «Celui qui a l'habitude de s'efforcer d'avoir de belles lumières mérite des fils érudits» (Chabbath 23b). Il convient donc que les femmes prient après l'allumage pour demander à D. de leur accorder des fils talmidei 'hakhamim (érudits), qui rayonnent par leur Tora, la prière étant plus sûrement acceptée au moment où l'on accomplit la mitzvah.

2) D'après la halakha, il suffit d'allumer une seule lumière en l'honneur du chabbath, mais nous avons l'habitude d'en allumer au moins deux, une pour zakhor et une pour chamor. Plus on allume de lumières en l'honneur du chabbath, plus on a du mérite. Certaines femmes ont l'habitude d'en allumer sept et même plus, d'autres en allument autant qu'il y a de personnes au foyer et elles en ajoutent une à chaque nouvelle naissance.

3) Une femme qui a l'habitude d'allumer sept lumières en l'honneur du chabbath ne doit a priori pas en allumer moins. Si elle veut abolir cet usage pour n'en allumer dorénavant que deux, pour une raison pécuniaire ou autre, il est préférable qu'elle fasse hatarath nédarim (annulation de vœux) en présence de trois hommes, parce qu’elle n’a pas dit « bli néder » (sans vœu) avant de commencer à en allumer sept régulièrement. En revanche, si c’est de façon occasionnelle qu'elle ne peut pas respecter son habitude (lorsqu'elle se trouve à la clinique, où elle n'a que deux lumières à sa disposition et qu'il lui est impossible de s'en procurer sept, par exemple), elle n'a pas besoin de faire hatara. Il est d'ailleurs préférable de stipuler, la première fois qu'on en allume sept, qu’on n'accepte pas cette habitude en tant que nèdèr. On peut alors l'abandonner sans qu'aucune hatara ne soit nécessaire.

4) Même un pauvre qui n'a pas de quoi se nourrir a l'obligation d'allumer une lumière du chabbath. Il doit aller de porte en porte, pour se faire donner de l'huile ou une bougie et allumer, car lumières font partie de la joie du chabbath (oneg chabbath). Celui qui n'a pas de quoi acheter à la fois une lumière du chabbath et du vin pour le kiddouch doit d'abord acheter de quoi allumer une lumière. Il pourra faire le kiddouch sur du pain.

5) Le vendredi de 'Hanouka, si on ne dispose que d'une seule lumière (en prison par exemple, etc.), on doit l'allumer avec bénédictions en l'honneur de `Hanouka. On allume ensuite une lumière électrique comme lumière du chabbath, et on peut même réciter la bénédiction lehadliq nér chel chabbath. D'après certains décisionnaires, si on n'a pas la possibilité d'allumer de lumière électrique et qu'on ne possède qu'une seule bougie, il est préférable, de nos jours où de toute façon des lumières éclairent la maison, d'allumer la bougie dont on dispose en tant que lumière de 'Hanouka : elle compte en même temps pour la «paix du foyer », pour qu'on ne trébuche pas contre une chaise ou un autre objet. Mais d'autres décisionnaires sont d'un avis différent. Si on dispose de deux lumières, on en allume une pour 'Hanouka et une pour le chabbath, même si c'est le deuxième soir de 'Hanouka ou plus.

6) Lorsqu'on allume, il faut que la majeure partie de la mèche visible prenne feu, de façon à ce que la flamme s'élève bien haut d’elle-même dès qu’on retire l’allumette. Il n’est pas nécessaire de faire brûler la mèche avant l’allumage, mais certaines personnes ont l’habitude d’allumer et d’éteindre la mèche avant l’allumage, de façon à ce qu’elle soit déjà noircie et que le feu prenne plus facilement.

7) Si les lumières du chabbath s'éteignent quelques minutes après l'allumage à cause d'un courant d'air, etc..., la femme elle-même peut les rallumer sans dire de bénédiction lorsqu'elle est absolument certaine que le coucher du soleil n'a pas encore eu lieu. Mais s'il est possible que le soleil se soit déjà couché, elle ne les rallumera pas au risque de profaner le chabbath. Si elle a accepté le chabbath en allumant les lumières ou s'il s'agit d'une Ashkénaze qui a l'habitude d'accepter le chabbath en allumant, elle demandera à un autre membre de la famille qui n'a pas encore reçu le chabbath de les rallumer à sa place (à condition que ce soit avant le coucher du soleil). Certains pensent que le vendredi de 'Hanouka également, si les lumières de 'Hanouka se sont éteintes avant le coucher du soleil, il faut les rallumer. D'après la stricte halakha cependant, on n'est pas obligé de rallumer les lumières de 'Hanouka si elles se sont éteintes, le vendredi de 'Hanouka non plus.

8) Nous n'avons généralement pas l'habitude d'éteindre l'électricité avant d'allumer les lumières du chabbath car cela n'entraîne aucun risque de bénédiction récitée inutilement.

9) A priori, il convient de mettre les vêtements du chabbath avant l'allumage. Mais s'il est tard et qu'on risque de laisser passer le temps de l'allumage en s'habillant, on allume d'abord et on s'habille ensuite. Une femme mariée qui a l'habitude de rester tête nue chez elle, doit se couvrir la tête pour réciter la bénédiction sur les lumières du chabbath (il serait bon qu'elle s'habitue à ne pas rester tête nue chez elle non plus). Une femme qui porte une perruque (ce qu'elle peut faire chez elle bien qu'il lui soit interdit de sortir ainsi dans le domaine public) peut rester en perruque pour réciter la bénédiction sur les lumières du chabbath, ainsi que toutes les autres bénédictions. C'est une belle coutume de donner de l'argent pour la tsédaka avant d'allumer.