Halakhot allumage des bougies


 

Allumage des lumières du Chabbath

Qui a l'obligation d'allumer ?

Bénédictions sur l'allumage

Heure de l'allumage

Accepte-t-on le chabbath par l'allumage

Lieu pour l'allumage

Qu'utilise-t-on pour l'allumage ?

Règles sur les récipients mis sous la bougie

Lumière allumée par un non juif

Ne pas provoquer l'extinction d'une lumière

Eteindre une lumière pour un malade

Déplacer une lumière chabbath

Ce qu'il est interdit de faire à la lueur d'une flamme

 



Bénédiction sur l'allumage

(Choul'han 'Aroukh, siman 263, paragraphe 5)



1) Lorsqu'on allume les lumières du chabbath, on récite cette bénédiction : «Baroukh ata haChem, Elo-heinou mèlèkh ha'olam, acher qidechanou bemitswothaw wetsiwanou lehadliq nér chel chabbath» (Béni sois-Tu... qui nous as sanctifiés par ses commandements et nous as ordonné d'allumer une lumière du chabbath).

2) La bénédiction doit précéder l'allumage. En effet, même d'après ceux qui pensent que la femme accepte le chabbath en allumant les lumières, ce n'est pas simplement en récitant la bénédiction qu'elle l'accepte, mais seulement lorsqu'elle a terminé l'allumage de toutes les lumières qu'elle allume en l'honneur du chabbath. Donc, la règle à suivre pour les lumières du chabbath est la même que pour toutes les autres mitswoth pour lesquelles on récite la bénédiction avant de les accomplir. Une femme qui récite la bénédiction après l'allumage se met dans une situation douteuse puisque la bénédiction qu'elle récite est peut-être inutile d'après Maran, l'auteur du Choul'han 'Aroukh dont nous avons accepté les décisions. Et bien que nos frères achkenazim récitent la bénédiction après l'allumage selon l'opinion du Rama, l'habitude chez les Sefaradim, est de la dire d'abord et d'allumer ensuite, usage fondé sur l'avis des Gueonim, de Rambam.

3) Si une Séfarade a oublié de réciter la bénédiction avant d'allumer ses lumières de chabbath comme elle l'aurait dû, elle ne doit plus dire cette bénédiction. Il ne lui servira à rien d'éteindre les lumières pour les rallumer, ou de placer les mains devant les yeux pour dire la bénédiction car cela ne serait de toute façon pas considéré comme si elle avait fait la bénédiction avant l'accomplissement de la mitzvah

4) Cependant, si avant d'avoir allumé toutes les lumières qu'elle a l'habitude d'allumer, elle se souvient qu'elle a oublié la bénédiction, elle peut encore la réciter avant d'allumer les lumières restantes. Mais elle ne peut la réciter une fois qu'elle les a toutes allumées

5) A priori, il n'y a pas à ajouter quoi que ce soit au texte de la bénédiction et on ne doit pas dire : chel chabbath qodèch, car cela risque de constituer une interruption entre la bénédiction et l'allumage. On dira : lehadliq nér chel chabbath, et rien de plus. A posteriori cependant, si on a ajouté qodèch, ce n'est pas considéré comme une interruption.

6) Si, après avoir récité la bénédiction, une femme a parlé de choses inutiles, sans aucun rapport avec l'allumage, elle doit la redire avant d'allumer. Mais si elle a parlé de choses en rapport avec l'allumage, par exemple si l'allumette s'est éteinte avant que la mèche ait pris feu et qu'elle a demandé qu'on lui en apporte une autre, elle ne répète pas la bénédiction a posteriori.

7) Lorsqu'on a allumé un des brûleurs du gaz juste avant le début du chabbath mais qu'on ne l'a pas destiné à la mitzvah d'allumer les lumières du chabbath, on peut ensuite réciter la bénédiction lorsqu'on allume les lumières du chabbath, la flamme du gaz (ou autre) n'ayant pas été destinée à s'acquitter de la mitzvah.

8) Il est tout à fait évident qu’on ne peut pas réciter de bérakha si c’est une servante (non juive) qui allume les lumières de chabbath. En effet, même lorsque c'est un Juif qui exécute une mitzvah pour un autre, il ne récite pas de bénédiction, celle-ci ne pouvant être dite pour un acte accompli par une tierce personne.

9) Une jeune mariée n'a pas besoin de dire chèhè'hèyanou lorsqu'elle allume les lumières du chabbath pour la première fois, car on ne récite pas cette bénédiction pour une mitzvah qui n'est pas fixée à un temps précis.

10) Lorsqu'un yom tov tombe un chabbath, on dit : lehadliq nér chel chabbath wechel yom tov. On ne recommence pas la bénédiction si on a uniquement dit chel chabbath comme à l'ordinaire, sans mentionner la fête.

11) Un touriste de 'houts laarèts invité en Erèts Israël pour un chabbath qui est en même temps un second jour de fête pour lui (yom tov chéni chel galouyoth) s'acquitte évidemment de son obligation grâce aux lumières allumées par la maîtresse de maison, bien que celle-ci ne dise que lehadliq nér chel chabbath sans mentionner le yom tov dans sa bénédiction, car le touriste est considéré comme un membre de la famille et qu'il mange à la table de ses hôtes. Mais si une chambre a été mise à sa disposition, il allume les lumières dans sa chambre et récite la bénédiction : lehadliq nér chel chabbath wechel yom tov, même s'il prend ses repas avec ses hôtes.

12) Lorsqu'on ne peut pas réciter la bénédiction sur les lumières du chabbath parce que l'endroit où l'on se trouve n'est pas propre, et qu'il y règne une mauvaise odeur (dans une prison par exemple), on les allume sans bénédiction. Si l'odeur se dissipe après l'allumage, on ne récite plus de bénédiction, même si cela se passe avant le coucher du soleil.