Halakhot allumage des bougies


 

Allumage des lumières du Chabbath

Qui a l'obligation d'allumer ?

Bénédictions sur l'allumage

Heure de l'allumage

Accepte-t-on le chabbath par l'allumage

Lieu pour l'allumage

Qu'utilise-t-on pour l'allumage ?

Règles sur les récipients mis sous la bougie

Lumière allumée par un non juif

Ne pas provoquer l'extinction d'une lumière

Eteindre une lumière pour un malade

Déplacer une lumière chabbath

Ce qu'il est interdit de faire à la lueur d'une flamme

 



Ce qu'il est interdit de faire à la lueur d'une flamme

(Choul'han 'Aroukh, siman 275)



1) Le chabbath, on ne doit pas lire dans un livre à la lueur d'une flamme de crainte d'incliner l'huile pour imbiber la mèche, ce qui équivaudrait à attiser le feu. C'est interdit même si on ne lit pas à haute voix mais seulement du regard et que la lumière se trouve en hauteur.

2) D'après certaines opinions, il est interdit de lire à la lueur d'une lampe à pétrole même si elle donne une clarté satisfaisante, car il y4 a lieu de redouter qu'on n'augmente la flamme. Mais d'autres l'autorisent. A priori, il convient donc de faire un signe de rappel pouf ne pas risquer d'oublier et d'incliner la lampe : on collera par exemple près de la lampe une petite pancarte portant le mot chabbath, ou un autre signe de ce genre, et on pourra alors l'autoriser.

3) Il est également interdit de lire à la lueur d'une bougie de cire bien qu'on ne risque pas de l'incliner, puisqu'on risque de moucher la mèche.

4) Il est permis de lire à la lueur d’une lumière électrique, même si elle est mobile. Il n’y a pas lieu de l’interdire par crainte de l’éteindre lorsqu’on finit d’étudier comme on le fait en semaine, car ce serait inventer un nouveau décret que nos sages n’ont pas établi. Nous n’avons pas à le faire, d’autant plus qu’éteindre l'électricité n'est qu'une interdiction d'ordre rabbinique puisqu'on n'éteint pas pour faire du charbon : ce serait donc un décret se greffant sur un autre décret. [Il n'y a pas non plus lieu d'interdire la lumière électrique par analogie avec la lampe à huile parce qu'on n'interdit pas une chose par analogie avec une autre. Le décret est d'ailleurs destiné à empêcher qu'on ne mouche la mèche et que par ce geste on en vienne à augmenter la flamme mais, même si on veut dire que les Sages ont également craint qu'on ne l'éteigne, ce n'est que pour obtenir une meilleure lumière, mais pas pour l'éteindre complètement.]

5) On peut aussi autoriser de lire à la lueur d'une lumière électrique dont on peut augmenter l'intensité en allumant des ampoules supplémentaires grâce à un interrupteur (par exemple un lustre avec plusieurs ampoules dont quelques-unes seulement sont allumées) et on n'a pas à l'interdire de crainte qu'on n'allume d'autres ampoules si la lumière est trop faible, l'interdiction de lire à la lueur d'une flamme étant destinée à empêcher qu'on ne l'incline pour augmenter la clarté mais pas à empêcher qu'on en allume d'autres [que, bien sûr, il est interdit d'allumer], et on n'a pas à faire soi-même de nouvelles interdictions. On ne doit pas 1 interdire et causer du bitoul Tora, 'hass wechalom, car ce serait une mesure de piété qui provoquerait un laisser-aller.

6) Il n'y a pas lieu non plus d'interdire la lumière électrique dont on peut faire varier la luminosité à volonté, et il est permis d'étudier à sa clarté. Mais il serait juste, a priori, de placer avant le chabbath un carton avec l'avertissement chabbath devant l'interrupteur pour s'en souvenir au cas où on en viendrait machinalement à régler la luminosité, afin d'éviter de profaner le chabbath.

7) Si une panne de courant se produit avant qu'on ait dit la birkat hamazon, on ne peut pas la lire à la lueur d’une flamme, de crainte qu’on ne l’incline pour qu’elle éclaire mieux, sauf si on connaît bien le texte. Sinon, on peut le lire à la lueur d’une flamme si un autre lit en même temps (auquel cas on ne craint pas le risque d'incliner les bougies) ou si on demande à un chomer (gardien) de veiller à ce qu'on ne les incline pas. Si on est seul et qu'on ne connaît pas très bien le texte de la birkath hamazon, on pourra néanmoins le lire à la lueur de la bougie (la quatrième bénédiction comprise) si on a mangé à satiété et que l'obligation de la dire émane de la Torah.

8) La règle est la même pour la lecture de la paracha deux fois dans le texte et une fois dans sa traduction araméenne (chenayim miqra weè 'had targoum) le vendredi soir : si on ne connaît pas très bien la paracha, on peut la lire en même temps qu'une autre personne, car le décret ne s'applique pas dans ce cas. Mais il n'y a pas lieu de l'autoriser pour lire des choses facultatives.

9) Si une panne de courant se produit pendant la prière du vendredi soir à la synagogue, il est permis de lire bamè madligin à la lueur d'une flamme, mais pas d'autres lois du chabbath.

10) Si l'électricité s'éteint le vendredi soir à la synagogue, on ne peut lire le texte de la prière à la lueur d'une flamme que si on le connaît bien ; sinon, on le suivra dans un livre que si une autre personne lit en même temps.

11) A Yom Kippour, il est permis de suivre dans un rituel de prière à la lueur d'une flamme même si on ne connaît pas très bien le texte, parce qu'on est imprégné de la crainte de la journée. C'est également permis lorsque Yom Kippour tombe un chabbath, de même qu'à Roch Hachana, si cette fête tombe un chabbath, même si on ne connaît pas très bien le texte. Il est néanmoins défendu, ces jours-là, d'étudier à la lueur d'une flamme.

12) Lorsque Pessa'h tombe un vendredi soir, on n'a pas le droit de lire le texte de la haggada à la lueur d’une flamme si on n’y est pas un peu habitué, même si cela empêche complètement d’accomplir la mitsvah de la haggada. On s’assurera donc un chomer pour pouvoir le lire. On pourra aussi le lire si on connaît le début des paragraphes. Mais on peut parfaitement le lire à la lumière de l’électricité, comme on l’a vu plus haut.

13) Un couple qui a allumé des lumières du chabbath dans chambre où il loge chez des parents, n'a pas le droit d'examiné ses vêtements à la lueur de la flamme pour les distinguer des autres vêtements, de crainte d'incliner la bougie pour qu'elle éclaire mieux. Mais s'il ne faut pas un examen attentif pour différencier les habits du mari et ceux de son épouse, on peut autoriser de le faire à la lueur de bougies de cire ou de suif.

14) Si l'électricité n'est pas encore allumée lorsqu'on fait de baqachoth à la synagogue au petit matin, un bedeau qui n'; travaille qu'occasionnellement n'a pas le droit d'examiner les verre et les soucoupes à la lueur d'une flamme. Mais un bedeau employa régulièrement a le droit de le faire.

15) Il est interdit de lire les baqachoth à la lueur d'une flamme à moins que deux personnes ne les lisent ensemble dans le même livre. Mais c'est permis si on en connaît bien le texte.

16) Il est permis de langer les nourrissons à la lueur de bougies si l'électricité est éteinte et qu'elles brûlent encore, sans craindre qu'on en vienne à les incliner. Mais il convient de ne pas faire quelque chose de méprisable à proximité des bougies allumée: pour la mitsvah de ner chabath.

17) Il est permis d'examiner le contenu d'un verre à la lueur d'une flamme [pour voir si c'est de l'eau ou du vin, ou pou s'assurer qu'il n'y a pas d'insecte, etc.].

18) Si on se réveille pendant la nuit lorsque l'électricité a été éteinte par une minuterie, on peut regarder l'heure à une montre bracelet à la lueur d'une flamme car on y est habitué et on n' pas besoin d'un examen attentif pour la voir : le risque qu'on en vienne à incliner la flamme ne s'applique donc pas.

19) Ouvrir une porte en face d’un feu le chabbath, si on n’a pas l’intention de le raviver, même s’il souffle un vent plus fort que la moyenne, n'est interdit que par décision rabbinique, parce que l; porte est un élément qui empêche le vent de pénétrer et qui l'ouvrir est considéré comme une cause (indirecte).

20) D'après la halakha, si on se trouve à une table avec de; personnes non pratiquantes qui fument le chabbath, on peut restes assis à côté d'elles, même si on est habitué à fumer en semaine, et il n'y a pas lieu de redouter qu'on prenne une cigarette et se mette à fumer. Au cours de séminaires organisés pour rapprocher des gens du judaïsme, on peut donc s'asseoir avec des personnes non religieuses, même si elles fument le chabbath.