Souccoth: La fete

 

SOUCCOTH

Après les jours consacrés au repentir arrive la fête consacrée par excellence à la joie : Souccoth. Cette fête nous rappelle la vie du peuple juif lors de l’Exode, lorsqu’ il vécut dans des cabanes. Hormis le fait qu’il s’agisse de célébrer dans la joie le retour à la liberté, Souccoth de par sa préparation et son déroulement est remplie de symboles.
Ainsi, durant la fête de Souccoth, il est d’usage de construire une cabane, destinée à devenir notre lieu de résidence où l’on prendra nos repas et passera la nuit.
La construction de la souccah s’effectue selon de nombreuses indications. Elle doit être faite essentiellement de 3 ou 4 parois au dessus desquelles on étend le toit ( Sékhaâh ). Les matières utilisées généralement pour ce dernier sont des branches coupées, des roseaux voire de la paille. Après avoir construit avec soin cette dernière, son ornement, destiné à la rendre la plus belle possible et la plus agréable, constitue une autre tradition à laquelle les enfants prennent une part active.
Durant les 7 jours de fête, l’hospitalité est de mise. En effet, cette période de joie doit être partagée par tous : famille, amis et étrangers. Comme le veut la tradition juive, cette hospitalité s’adresse aussi bien aux plus riches d’entre nous qu’aux plus nécessiteux.

On ne peut parler de Souccoth sans parler des quatre plantes associées à cette fête :
            l’etrog ( fruit jaune de forme ovale ),
            le loulav ( branche de palmier ),
            les branches de myrte,
            les feuilles de saule.

De nombreuses interprétations symboliques ont été proposées.
Ainsi, on compare les 4 plantes aux patriarches :
* Abraham qui eût une vieillesse heureuse symbolise l’etrog ( fruit de la beauté )
* Isaac qui fut ligoté symbolise le loulav car le loulav dans sa confection est noué
* Jacob dont la descendance fut nombreuse symbolise les myrthes dont le feuillage est abondant
* Joseph qui mourut avant ses frères symbolise le saule qui se fane avant les autres.

Une autre interprétation compare ce bouquet aux 4 mères en les rapprochant comme précédemment :
' Sarah couronnée par une belle vieillesse (etrog),
' Rébecca symbole de la datte succulente (loulav),
' Léa dont la descendance fut nombreuse (myrthes),
' Rachel qui s’est flétrie avant les autres (saule).

Enfin une autre interprétation veut que ce bouquet de 4 plantes symbolise le corps humain :
‚ le stipe central ( ce qui retient les branches de palmier )du loulav est la colonne vertébrale,
‚ la feuille de myrte ressemble à l’oeil,
‚ la forme de l’etrog constitue le coeur ,
‚ le saule la bouche.

Ainsi, ce bouquet symbolise tous les organes vitaux du corps humain

 

CHEMINI ATSERET

Le huitième jour s’appelle Chemini Atseret. Cela signifie qu’après avoir rencontré la miséricorde Divine pendant les sept jours de Souccoth grâce aux quatre espèces, D… nous “ arrête ”, nous retient pour une dernière manifestation, comme un hôte qui après un banquet retient son invité préféré pour un dernier moment en tête à tête. Il n’y a plus de mitzva matérielle comme la souccah ou le loulav, mais uniquement la joie de la Torah.
Nos sages nous racontent une très belle parabole concernant la fête de Chémini Atséret : “ Un roi organisait un jour dans son  palais une grande fête à laquelle il invita des princes et des princesses. Après avoir passé ensemble quelques jours dans l’allégresse, les invités se préparèrent à s’en aller. Mais le roi leur dit : - Je vous prie, restez un jour d plus, j’ai peine à vous quitter ! ”.
C’est donc la même chose qui nous arrive. Nous avons passé des jours heureux dans la maison de D… - à la synagogue. Malheureusement, il y a des fidèles qui n’y viennent pas souvent. D… veut que nous restions encore un jour de plus dans la synagogue et c’est la raison pour laquelle il nous a donné “ Chemini Atseret ”
A Chemini Atseret, nous prenons toujours nos repas dans la souccah mais sans dire la bénédiction “ léchev Bassoucah ”.

 

SIM'HA TORAH

Le neuvième jour après le début de Souccoth, Simhat Torah, clôture l’ensemble des fêtes du mois de Tichri inauguré par Roch Hachana.
Simhat Torah est célébrée en Israël le 8éme jour après le début de Souccoth, et le 9éme jour en diaspora, souvent considéré à tort, comme le dernier jour de Souccoth.
Simhat Torah est le jour de la fête de la Loi qu’on va magnifier par une cérémonie ressemblant quelque peu à une cérémonie nuptiale.
C’est le jour qui conjugue la fin et recommencement de la lecture de la Torah à la synagogue. On termine le cycle annuel de la lecture des cinq livres de Moïse qu’on recommence aussitôt.
La Bible est le livre du peuple juif qui est lu encore et encore. Il est divisé en 3 parties : la Torah ou la loi, les prophètes ou neviim et enfin les ketouvim ou hagiographes. La Bible est aussi  connu sous le nom d’Ancien Testament et contient 24 livres.
Bien que l’ensemble des livres soit considéré comme sacré, la Torah, célébrée à Simhat Torah, est la plus importante. La Torah est  fractionnée en 5 livres (de Moïse) : la genèse, l’exode, le lévitique, les nombres et le Deuterome.
A Simhat Torah bous revenons à Béréchit, c’est à dire au début de la Torah. Ceci nous indique que le commencement de toute sagesse est de savoir que D… est le Créateur et le Maître de l’univers. De plus le fait de revenir toujours au commencement nous fait comprendre que nous n’avons jamais fini en ce qui concerne la Torah. En effet, celle-ci est sans limite, “ plus grande que la Terre et plus vaste que l’Océan ”, car elle est la sagesse de D… .
C’est dans cet esprit et avec conviction que le mois de Tichri achevé, le juif commence la nouvelle année. Inspiré et enrichi par la multitude de pratiques religieuses dont le mois de Tichri abonde, il peut désormais faire face à la vie avec courage et assurance, sachant qu’il est un maillon de la chaîne éternelle qui unit Israël à D… grâce à la Torah.