Hannoucah: Les regles

Halakhots

L'emplacement de l'allumage

1 - Comme expliqué au chapitre précédent, l'allumage des lumières de Hannoucah fut institué par nos Sages afin de faire démonstration des miracles de la fête.
2 - Aussi, elles devront être allumées à la porte d'entrée de la maison, lorsque celle-ci donne sur la rue. Si l'entrée donne sur une cour privée, elles seront allumées à l'entrée de la cour.
3 - S'il s'agit d'un appartement en étage, elle devront être allumées près d'une fenêtre qui donne sur la rue.
4 - Toutefois, l'allumage qui se fait à tout autre endroit de la maison, est considéré comme acceptable.
5 - Lorsque l'allumage se fait à la porte, les lumières devront être placées contre le poteau gauche de l'encadrement de la porte, face à la Mézouzah (qui se trouve à droite). Lorsque le mur d'entrée est épais, l'allumage se fera dans l'épaisseur du mur gauche de l'entrée, faisant face à la Mézouzah. Ce choix est fait dans le but d'être entouré, de part et d'autre, par une Mitzvah.
6 - Dans ce dernier cas, on aura soin de placer les lumières le plus près possible de la limite extérieure du mur d'épaisseur de l'entrée, de façon à les rendre le plus visibles possible à l'extérieur.
La hauteur.
7 - Afin que les lumières puissent aisément être remarquées, elles devront préférablement être allumées à une hauteur minimale de 30 cm (3 T'fa'him) du sol, et à une hauteur maximale de 80 cm (10 T'fa'him) du sol. Toutefois l'allumage reste acceptable s'il est fait en dehors de ces limites.
8 - Cependant, si l'allumage est fait à une hauteur supérieure à 9 m 60 (10 Amôt) du sol, il ne sera pas acceptable. Celui-ci devra être recommencé à une hauteur autorisée, et la première bénédiction répétée. (Il ne sera pas permis de déplacer les lumières à une hauteur inférieure après qu'elles aient été allumées à une hauteur non permise).
De nos jours.
9 - En pratique, de nos jours, la coutume a été prise dans de nombreuses communautés d'allumer à l'intérieur de la maison. Soit parce que l'entrée de la maison ne donne pas toujours sur la rue, soit (dans le passé) en raison de la présence de non-Juifs hostiles dans la rue.
10 - D'autre part, l'allumage à la fenêtre n'est possible qu'en déça de la limite maximale permise. De plus l'allumage à la fenêtre comporte un inconvenient majeur dans le cas de plusieurs modèles de Hannoukiot munies d'un panneau frontal. En effet, dans ce cas, lorsque les lumières sont dirigées vers la fenêtre, elles ne sont pas visibles aux personnes vivant à l'intérieur.
11 - Pour toutes les raisons pratiques citées plus haut, et d'autres encore d'ordre ésotérique (selon le Arizal), la coutume chez 'Habad est d'allumer contre le poteau gauche à l'entrée de l'une des pièces de la maison, face à la Mézouzah. Les enfants quant à eux, allument à la porte de leur chambre à coucher

 


L'heure d'allumage

1 - La durée minimale, instituée par les 'Ha'khamim, pendant laquelle les lumières doivent brûler, est d'une demi-heure. (Période durant laquelle il se trouvait encore des passants dans la rue, à l'époque).
2 - Certains pensent que cette demi-heure commence à la tombée de la nuit (apparition des étoiles). D'autres au contraire, pensent qu'il faut allumer entre 15 à 20 minutes avant la tombée de la nuit.
3 - La coutume chez 'Habad est d'allumer entre Min'ha (coucher du soleil) et Arvit (sortie des étoiles), conformément au deuxième avis, mais de prévoir à ce que les lumières brûlent pendant au moins 50 minutes, de façon à s'acquitter aussi selon le premier avis.
4 - Le fait d'avancer l'horaire d'allumage selon le premier avis, n'est pas ici préjudiciable. En effet, il est permis, en cas de nécessité (lorsque l'on n'aura pas la possibilité de le faire plus tard, ou tout simplement à la veille de Chabbat), de devancer l'allumage à partir de "Plag HaMin'ha" (soit une heure et quart avant le coucher du soleil, voir chapitre 9).
5 - Pour celui qui a l'habitude de se rendre à la synagogue pour prier Arvit à la tombée de la nuit, il sera préférable d'agir selon le deuxième avis et de se rendre à la synagogue après l'allumage, car dans le cas contraire il ne sera pas en mesure d'allumer à temps.
6 - Selon la coutume 'Habad qui consiste à rester près de lumières une demi-heure après l'allumage, il faudra veiller à fixer l'heure de la prière de Arvit à la synagogue de façon à pouvoir respecter cette coutume.
Passé ce temps.
7 - Passée cette demi-heure, il sera permis d'allumer, en récitant les bénédictions, pendant toute la nuit jusqu'à l'aube (Alôt-Hacha'har). Même dans ce cas, il sera nécessaire de prévoir à ce que les lumières brûlent pendant une demi-heure au moins (50 minutes selon la coutume 'Habad).
8 - A l'aube, il n'est plus possible d'allumer en récitant les bénédictions. Néanmoins, le soir suivant on allumera les lumières en même nombre que tout le monde, (et non pas le nombre de la veille).
Tard dans la nuit.
9 - Certains pensent que de nos jours, puisque l'allumage se fait essentiellement pour les personnes vivant à l'intérieur de la maison, il est préférable d'attendre que tous les membres de la famille soient rentrés avant de procéder à l'allumage. Ceci pour répondre à l'impératif de "Pirsoumé-Nissa" (publier le miracle par l'allumage).
10 - En poursuivant cette logique, certains vont jusqu'à interdire d'allumer en disant les bénédictions lorsqu'il est tard dans la nuit, et que les autres membres de la famille dorment.
11 - Selon la coutume 'Habad cependant, il a déjà été dit qu'il est préférable d'allumer entre Min'ha et Arvit.
Une fois la Mitzvah accomplie.
12 - Après que les lumières aient brûlé pendant le temps nécessaire (30 ou 50 minutes), la Mitzvah ayant été accomplie, il serait permis de les déplacer, les utiliser ou les éteindre.
13 - Cependant, certains interdisent de le faire, même si telle était l'intention au moment de l'allumage (un "Tnay" - condition explicite - a été posée avant l'allumage), en raison des gens autour qui pourraient croire que ceci est permis même pendant le temps initial obligatoire.
14 - Chez 'Habad, l'habitude est de permettre de déplacer les lumières après le temps requis, même lorsqu'elles brûlent encore.
Les interdits avant l'allumage.
15 - Une demi-heure avant l'heure d'allumage, il est interdit de commencer un repas ou toute autre occupation qui risque de se prolonger. Par ailleurs, toute occupation, même s'il s'agit de l'étude de la Torah ou d'une autre occupation qui a débuté en période permise (avant la demi-heure), doit être interrompue, le moment de l'allumage venu.

 


L'obligation d'allumage

L'importance de l'allumage.
1 - Bien qu'il s'agisse d'un commandement rabbinique, les Ha'khamim ont accordé une importance capitale à l'allumage des lumières de Hannoucah. Il faudrait même accepter de mendier pour se procurer l'huile ou les bougies nécessaires à l'allumage.
2 - De plus, cette obligation incombe également aux hommes et aux femmes. En effet, même si, en règle générale, les femmes sont exemptes d'accomplir les commandements assignés à un temps précis, il en va autrement en ce qui concerne l'obligation d'allumage. La raison à cela, invoquée par les Ha'khamim, est que les femmes, au même titre que les hommes, ont bénéficié des miracles de D.ieu qui sont commémorés lors de cette fête. Plus encore, le Salut Divin est venu en grande partie grâce à l'intervention d'une femme, Judith (voir chapitre 1).
L'obligation des femmes.
3 - A ce titre, une femme pourrait, par son allumage, rendre quittes tous les membres de la famille de leur obligation.
4 - Cependant, si le chef de famille est présent, et qu'il est en mesure d'allumer en récitant les bénédictions, il ne devra pas déléguer sa femme ou l'un de ses enfants pour l'acquitter de son obligation. (Ceci constituerait pour lui un acte de mépris vis-à-vis de la Mitzvah).
5 - Toutefois, une femme ou une jeune fille vivant seule doit s'acquitter de son obligation par elle-même.
Les enfants.
6 - Les garçons âgés de 13 ans et plus et les jeunes filles âgées de 12 ans et plus, sont concernés par cette obligation, au même titre qu'un adulte.
7 - Les enfants en deçà de cette limite d'âge doivent être initiés à cet allumage, dès qu'ils sont en âge de le faire et de comprendre le sens de la fête, ceci afin de les éduquer dans cette Mitzvah.
8 - Il est entendu que dans ce dernier cas, ils ne pourront pas, par leur allumage, acquitter une personne adulte de son obligation.
En pratique.
9 - Selon la coutume Sépharade, seul le chef de famille procède à l'allumage et acquitte par cet acte tous les membres de la famille, ainsi que les personnes qui mangent quotidiennement à sa table.
10 - Ces derniers devront écouter attentivement les bénédictions récitées, avoir à l'esprit de s'acquitter de leur obligation et répondre Amen. (Il est à noter que l'omission du Amen ne compromettrait en rien leur acquittement. Par contre, ils ne seraient pas acquittés s'ils répondent "Baroukh Hou Ou Baroukh Chémo" en cours de bénédiction).
11 - Chez les Sépharadim, on a coutume dans certains foyers, qu'à partir du deuxième jour, le père donne à ses jeunes garçons la Mitzvah d'allumer les lumières "supplémentaires", dans le but de les éduquer dans la Mitzvah.
12 - La coutume chez 'Habad et chez les Achkénazim veut que chaque homme ou garçon, au sein d'une même famille, allume ses propres lumières et récite les bénédictions appropriées.
13 - Ceci s'applique également aux jeunes garçons (en deçà de l'âge de Bar-Mitzva) en âge d'être éduqués à la Mitzvah.
14 - Toutefois, chacun veillera à allumer ses lumières à un endroit qui lui est propre de façon à ce que le nombre de lumières indique bien sur le nombre de jours écoulés.
15 - Les femmes et les jeunes filles (quel que soit leur âge) s'acquitteront de leur obligation, selon cette coutume, par l'allumage du chef de famille.
Cas particuliers.
16 - Comme pour toutes les autres obligations de la Torah, un sourd-muet ou un Choté (déficient mental défini par la Halakha) ne sont pas tenus d'allumer.
17 - Un aveugle devra s'acquitter en assistant à l'allumage qui est fait par son conjoint, ou toute autre personne vivant chez lui. Dans le cas où il vit seul, il pourra allumer avec l'aide de quelqu'un d'autre, sans toutefois réciter les bénédictions.

 

Règles Concernant L'allumage


Précaution avant l'allumage.
1 - La Mitzvah des lumières de Hannoucah s'accomplit par l'acte d'allumage, et non par celui de placer les lumières à l'endroit désigné. Il serait donc possible, le premier soir par exemple, d'éteindre une chandelle qui brûlait auparavant puis de la rallumer pour la Mitzvah, sans avoir à la déplacer.
2 - Pour cette raison, il est impératif de s'assurer, avant l'allumage, que la quantité d'huile (ou la longueur des bougies), soit suffisante pour leur permettre de brûler au moins une demi-heure après la tombée de la nuit.
3 - Il faudra particulièrement veiller à cette règle lors de l'allumage qui doit se faire la veille de Chabbat avant le coucher du soleil. (Voir chapitre 9).
4 - Dans le cas contraire, on ne sera pas acquitté de la Mitzvah par un tel allumage. Il faudra éteindre les lumières et les rallumer à nouveau, (après avoir mis la quantité d'huile nécessaire), sans toutefois recommencer les bénédictions.
Déplacer les lumières.
5 - Même si la Mitzvah est accomplie après l'allumage, il n'est pas permis de déplacer les lumières pendant la première demi-heure qui suit l'allumage (voir chapitre 5). De même, il est interdit de tenir en main la Ménorah pendant l'allumage, même si l'intention est de la reposer par la suite.
6 - La raison de ces interdictions est que tout déplacement des lumières après l'allumage pourrait laisser croire à notre entourage que celui-ci a été fait à des fins personnelles et non pas pour la Mitzvah.
7 - Cependant, certains permettent de tenir la Ménorah en main pendant l'allumage et de la reposer aussitôt. Cette méthode pourra être utilisée dans le cas d'une personne alitée, qui n'est pas en mesure de s'approcher pour faire l'allumage.
Les lumières qui s'éteignent.
8 - Puisque la Mitzvah est accomplie une fois que les lumières ont été allumées correctement, si une ou plusieurs lumières venaient à s'éteindre durant la première demi-heure, il n'y aurait pas d'obligation de les rallumer. Ceci à condition toutefois qu'elles n'aient pas été allumées à un endroit soumis à un courant d'air qui aurait provoqué leur extinction.
9 - Cependant, beaucoup pensent qu'il est de notre devoir, dans un tel cas, de les rallumer (sans répéter les bénédictions), particulièrement si elles se sont éteintes avant que l'allumage n'ait été achevé.
10 - Si cela survenait la veille de Chabbat, après que l'on ait accepté le Chabbat, il faudra, si possible, demander à quelqu'un qui n'a pas encore fait entrer Chabbat de les allumer pour nous.
Allumer à partir d'une lumière de Hannoucah.
11 - Même s'il a été précédemment dit (chapitre 4) que l'on ne doit faire aucune utilisation des lumières de Hannoucah, certains permettent néanmoins d'utiliser l'une d'elles pour allumer les autres lumières de la soirée. De même il serait permis à quelqu'un d'allumer ses lumières à partir des lumières de la Mitzvah allumées par quelqu'un d'autre.
12 - La raison invoquée à cela est qu'une telle utilisation n'est pas étrangère à la Mitzvah, puisqu'elle est précisément pour les besoins de la Mitzvah elle-même. Certains exigent néanmoins que l'allumage de l'une à l'autre se fasse directement, sans l'utilisation d'une bougie ou autre.
13 - A l'opposé, d'autre font valoir qu'il est interdit d'allumer les lumières supplémentaires de chaque soirée à partir de la première lumière, étant donné que l'exigence minimale de la Mitzvah est remplie après l'allumage de celle-ci.
14 - La coutume chez 'Habad et chez les Achkénazim va même jusqu'à interdire, par exemple, d'allumer la troisième lumière à partir de la flamme de la seconde".
15 - Toutefois il reste possible, selon tous les avis, d'allumer la première lumière de chaque soirée à partir des lumières de la Mitzvah accomplie par quelqu'un d'autre.
16 - De même, il est clair selon tous les avis, qu'il est interdit d'allumer le Chamach à partir des lumières de la Mitzvah.
17 - La lumière du Chamach, quant à elle, peut être utilisée en cas de nécessité, sauf lors de l'allumage qui se fait à la synagogue (voir chapitre 10). En effet, dans ce cas, la lumière du Chamach fait partie de la Mitzvah au même titre que les autres lumières.

 

Les coutumes de la fête

Reliées à soi.
1 - On a coutume pendant les jours de Hannoucah d'augmenter les actes de bonté ainsi que les dons de Charité (Tsédakah). De nombreuses significations sont apportées à cette coutume parmi lesquelles:
2 - La Tsédakah rapproche la Délivrance (selon nos Ha'khamim), de même les lumières de Hannoucah, dont il est dit qu'elles ne disparaîtront jamais (même dans le Monde Futur), symbolisent cette Délivrance.
3 - Le fait d'utiliser notre argent pour faire la charité vient à l'encontre du fait que nos oppresseurs (à l'époque) ont abusé de nos biens.
4 - Cette coutume peut également être reliée à l'opinion (selon la Cabale), qui soutient que la touche finale du jugement qui s'est fait à Roch Hachanah, a lieu le dernier jour de Hannoucah (Zôt Hannoucah).
5 - De même, on a coutume d'augmenter l'étude de la Torah pendant cette fête. La lumière étant symbole de la Torah, il convient que la fête des lumières soit marquée par une augmentation de l'étude de la Torah.
6 - Le Rabbi Rachab avait ainsi coutume d'étudier la Torah auprès des lumières de Hannoucah (sans bien sûr, les utiliser comme éclairage).
Reliées à autrui.
7 - La fête de Hannoucah étant rattachée à la notion de "Pirsoumé-Nissa" (diffusion du miracle), de nombreux allumages publics sont organisés, sur l'initiative du Rabbi M. H. M., afin de sensibiliser le plus grand nombre à l'accomplissement des commandements de la fête.
8 - Cette campagne de sensibilisation se fait également par le biais de moyens publicitaires. De même, des rassemblements (particulièrement d'enfants) sont organisés dans ce but, ainsi que des visites à domicile.
Reliées à la famille.
9 - Ce désir de sensibiliser et d'éduquer (surtout les enfants) s'exprime aussi par rapport aux membres de la famille, et a donné naissance à de nombreuses coutumes:
10 - On a coutume de distribuer de l'argent aux enfants (Hannoucah Guelt) afin de les stimuler à l'étude de la Torah et à l'accomplissement des Mitzvot, et également pour leur permettre de donner la Tsédakah avec leur propre argent.
11 - Chez 'Habad la coutume est de distribuer cet argent à l'occasion de la quatrième ou la cinquième soirée de Hannoucah. Plus récemment, sur l'initiative du Rabbi M. H. M., on a coutume de le faire chaque soir et de donner un montant additionnel à l'occasion de la quatrième ou la cinquième soirée. Le Rabbi précédent avait l'habitude d'honorer cette coutume vis-à-vis de ses gendres et de ses filles même après leur mariage.
12 - De même, on a coutume de réunir les membres de la famille (particulièrement les enfants) à l'occasion de la fête pour parler de Hannoucah et des Mitzvot qui s'y rattachent, et raconter des histoires à propos de la fête et de ses enseignements. Les Rebbeïm de 'Habad avaient l'habitude d'organiser, l'un des soirs de Hannoucah, une réunion familiale pendant laquelle étaient servis des Latkés (beignets) et où tous ses sujets étaient évoqués.
13 - Dans cette volonté d'imprégner les enfants des valeurs de la fête et de ses miracles, on a coutume de leur offrir pour jouer, des Toupies (Dreidel), sur lesquelles quatre lettres apparaissent, formant les initiales de la phrase: "Ness Gadol Haya Cham - Un grand miracle eut lieu là-bas".


Le Chabbat de Hannoucah

La veille de Chabbat
1 - Celui qui n'a pas trouvé les moyens financiers nécessaires à l'allumage des lumières de Chabbat et celles de Hannoucah devra donner préférence à celles du Chabbat. Dans ce cas néanmoins, il pourra se contenter d'une seule lumière pour Chabbat et allouer le restant à la Mitzvah de Hannoucah.
2 - Par contre, les lumières de Hannoucah ont la priorité sur l'achat de vin pour le Kidouch et la Havdalah. (Le Kidouch pouvant être fait sur le pain, la Havdalah dans la prière de Arvit).
3 - Lors de l'allumage à la veille de Chabbat il faudra (d'autant plus) veiller à ne pas placer les lumières à un endroit faisant face à une ouverture vers l'extérieur, ce qui pourrait entraîner une transgression de Chabbat par leur extinction. Une protection adéquate (en verre) devra être prévue à cet effet lorsque nul autre endroit n'est disponible.
La priorité d'allumage.
4 - L'allumage des lumières de Hannoucah devra précéder celui des lumières de Chabbat. En effet, la coutume étant d'accueillir le Chabbat après l'allumage des lumières de Chabbat, il ne sera donc plus possible d'allumer par la suite celles de Hannoucah. (Cette coutume répandue chez les femmes s'applique également aux hommes selon certaines opinions).
5 - Celui qui, par erreur, a allumé les lumières de Chabbat avant celles de Hannoucah, et a par cela accepté Chabbat, devra demander à quelqu'un d'autre qui n'a pas encore accepté Chabbat d'allumer pour lui les lumières de Hannoucah. Il devra répondre Amen à la bénédiction "LeHadlik Nèr 'Hanouka" récitée par ce dernier. La bénédiction "ChéAssa Nissim" et celle de "Chéhé'héyanou" (le cas échéant) pourront être récitées par la personne elle-même.
L'heure d'allumage.
6 - L'allumage des lumières de Hannoucah (tout comme celles de Chabbat) ne sera acceptable que s'il est fait après l'heure de Plag-HaMin'ha, soit une heure et quart avant le coucher du soleil. L'heure dont il est question ici, n'est pas une heure de 60 minutes, mais correspond plutôt à une fraction de 1/12 de la longueur du jour concerné, calculée depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher ce jour-là.
7 - Toutes les bénédictions appropriées seront récitées comme à l'accoutumé. On veillera cependant à ce que les lumières puissent brûler jusqu'à une demi-heure après la tombée de la nuit.
8 - Il faudra préférablement allumer les lumières de Hannoucah juste avant celles de Chabbat de façon à rapprocher le plus possible cet allumage (qui est en fait celui de Chabbat) de l'entrée de Chabbat.
9 - D'autre part on tâchera de faire la prière de Min'ha du vendredi avant l'allumage des lumières. Le fait de prier Min'ha (de la veille de Chabbat) après l'allumage constituerait une flagrante contradiction avec le fait que les lumières de Hannoucah du jour du Chabbat (identifiables à leur nombre) aient déjà été allumées. Chez 'Habad la coutume est de prier Min'ha avant l'allumage.
La sortie de Chabbat.
10 - A la sortie de Chabbat, l'ordre dans lequel les Mitzvot d'allumage des lumières de Hannoucah et de récitation de la Havdalah doivent être accomplies est sujet à controverse.
11 - Certains pensent que la Havdalah doit précéder en raison de son caractère habituel. D'autres au contraire, donnent la priorité à l'allumage de façon à retarder le plus possible la cérémonie de clôture du Chabbat.
12 - En pratique, à la synagogue l'habitude est déjà prise, dans toutes les communautés, d'allumer les lumières de Hannoucah avant Havdalah. A la maison chacun agira selon sa coutume. Chez 'Habad, la coutume consiste à faire d'abord Havdalah mais attendre d'avoir allumer les lumières de Hannoucah avant de dire le passage "Véytène Lékha" (qui suit habituellement la Havdalah).
13 - Lorsque la Havdalah est récitée après l'allumage il sera formellement interdit d'utiliser les lumières de Hannoucah pour réciter la bénédiction sur la flamme lors de la cérémonie de Havdalah.