Rabbi Chimon Bar Yochaï: Biographie


Rabbi Chimon Bar Yochaï (en hébreu : שמעון בר יוחאי) est un rabbin ayant vécu en Galilée (Palestine) à l'époque romaine et après la destruction du second Temple de Jérusalem, ce qui situe sa vie entre la fin du Ier siècle et le IIe siècle de l'ère chrétienne. Il serait mort à Méron, probablement un 18 Iyar du calendrier hébreu.
Rabbi Shimon Bar Yohaï faisait partie de la cinquième génération des Tannaïm (il fut l’un des auteurs de la Michna, compilation écrite des lois orales juives - il décéda en l’an 170 de notre ère). Il était l’un des cinq disciples de Rabbi Akiva qui a échappé au massacre due à l’échec de la seconde révolte en l’an 135. Il vécut à la même époque que Rabbin Shimon Ben Gamliel II qui était président («nassi») du Sanhédrin (conseil religieux et cour judiciaire à l’époque du second temple).
Shimon Bar Yochaï étudiait à Yabné près de Bnei Brak, dans une yeshiva fondée par Rabbi Akiva Ben Joseph dont il était devenu l'un des plus éminents disciples. Rabbi Akiva refusa pourtant de lui attribuer le titre de rabbi à cause de son caractère, et Shimon Bar Yochaï ne devint rabbi qu'après le décès de son Maître, lorsque celui-ci fut exécuté par Hadrien pour avoir bravé l'interdiction d'enseigner la Torah.
Selon la tradition, de nombreux miracles sont attribués à Shimon Bar Yochaï. Notamment, aux environs de l'an 138, il aurait été envoyé à Rome comme ambassadeur, pour demander à l'Empereur Antonin le Pieux d'abolir les décrets interdisant l'observance du culte juif. Il aurait ainsi obtenu l'accord de l'empereur en exorcisant sa fille d'un démon.
Des sentiments anti-romains animaient également Bar Yochaï et les persécutions le conduisirent à fuir vers et il dut s'exiler dans une grotte pendant 13 ans avec son fils. Ils vécurent de l’eau d’une fontaine et d’un caroubier.
ils étudièrent ensemble la Torah, aussi bien la Torah Révélée que la Torah Cachée. Le fruit de ses études se trouve dans le livre le «Zohar», ouvrage fondamental de la Kabbale et de la mystique juive, dont Shimon Bar Yohaï est considéré comme l’auteur.,
Aujourd'hui, il est célébré comme un « saint » par certaines communautés juives séfarades mais aussi par les cabalistes. Chaque année, un pèlerinage est organisé à Méron (à l'occasion de Lag BaOmer – 33éme jour du Omer) sur l'emplacement de son tombeau.
Selon les sources rabbiniques, durant la période entre Pessah (Pâques) et Shavouot (Pentecôte), une épidémie mortelle a tué des milliers d’élèves du grand maître Rabbi Akiva «parce qu’ils ne se sont pas comportés avec respect les uns envers les autres». Depuis, la tradition a fixé que les trente-trois premiers jours de l’Omer seraient considérés comme une période de deuil et de pénitence où il est interdit de se marier, de se couper les cheveux et de se raser la barbe.
Le 33ème jour de l’Omer où «l’épidémie s’est arrêtée» est devenu un jour où l’on peut à nouveau se réjouir et où les restrictions mentionnées ci-dessus sont levées. Lag BaOmer rappelle également le concept de «Ahavat Yisrael» qui célèbre et encourage l’amour du peuple juif et la fraternité.

Shimon Bar Yochaï étudiait entouré de ces disciples, les rabbis Eléazar (son fils), Juda, Jossé Hiya et Isaac.
Son enseignement s'orientait autour de deux préceptes fondamentaux :

  • la prière désintéressée
  • la supériorité de l'étude

l'une menant à l'autre et réciproquement...
Shimon Bar Yochaï n'a laissé aucune œuvre certaine. Mais on lui attribue notamment :

  • Sifré, un commentaire des Nombres et du Deutéronome,
  • Mekhilta, commentaire de l'Exode,
  • Le Zohar dont il aurait dicté le texte à ses disciples